BOYCOTT PLASTIQUE !
Raison N° 2:
Les bouteilles plastiques, ça gaspille de l'eau !
EN BREF
Il faut 7 litres d'eau pour fabriquer une bouteille en plastique mais jusqu’à 50 litres seraient utilisés (captage, transport, manutention, etc.) pour chaque litre d'eau minérale consommée ! A cela s’ajoute l’exploitation commerciale de la source ou des nappes phréatiques, au détriment généralement des résidents locaux… La ville de Volvic n’a ainsi pas accès à la source commerciale "Volvic" mais c’est encore pire en Inde avec Coca-Cola ou au Pakistan avec Nestlé… Voir le film Bottled Life ou le reportage A sec, la grande soif des multinationales.
Raison N°2 en détails...
Les bouteilles plastiques, ça gaspille de l’eau et ça prive même parfois d’eau...
La fabrication du plastique, du carton ou du verre (encore plus polluant à ce stade), l’embouteillage ou les différentes étapes du transport consomment de l’eau, jusqu’à donc 50 litres pour chaque litre d'eau minérale consommée !
Mais si « l’eau courante ne se corrompt jamais » (Proverbe chinois), il n'en va pas de même pour le système qui a réussi à la capter pour en faire une source de juteux profit.
La privatisation de l'eau est en soi un scandale pour une ressource indispensable à la vie: les multinationales se targuent de fournir les consommateurs mais ces consommateurs sont toujours (et notamment dans les pays en développement) les plus favorisés tandis que le niveau des nappes phréatiques (d'où provient l'eau embouteillée) diminue et que la pollution augmente pour l'ensemble de la population !
Ainsi, aux Etats-Unis, dans le Maine, Nestlé pompe un million de litres d'eau par jour pour sa marque Poland Spring, paye le propriétaire 10 dollars par camion citerne d'une capacité de 30 000 litres d'eau de source, envoie 25 000 camions sur les routes tous les ans et a porté plainte contre la commune de Fryeburg qui ne l'autorisait pas à développer une seconde station de pompage. Une fois mise en bouteille, la même quantité d'eau sera revendue 50 000 dollars...
Ou encore au Pakistan, pays manquant cruellement d'eau potable pour ses habitants pauvres, où Nestlé pompe la nappe phréatique et inonde le marché de son eau Pure Life. "Les puits ancestraux du village ne sont plus assez profonds. A proximité immédiate de l'usine, plusieurs se sont même asséchés. [...] Les habitants du village ont signé et envoyé une pétition à Nestlé pour réclamer le droit de boire eux aussi l'eau qui se trouve sous leurs maisons. Et Nestlé a dit non." Conclusions de Maude Barlow, conseillère en chef de l'ONU pour les questions d'eau 2008/2009 : "Nestlé vole l'eau des populations locales et, se faisant, menace leur subsistance même [...] Nestlé est un chasseur d'eau, un rapace". Voir le reportage https://www.bottledlifefilm.com
Que l'on se rassure, les autres géants de l'eau en bouteille ne sont pas en reste : en Inde, une cinquantaine de villages ont vu leur nappe phréatique se réduire considérablement parce que Coca-Cola y puisait pour la production de son eau Dasani ensuite exportée... Voir le reportage L'eau pompée de Coca-Cola.
Il est bien évident que l’achat d’eau en bouteille renforce la puissance financière et donc la prédation des multinationales... Pourquoi donc continuer à les aider ? D'autant que la pression hydrique s'accélère également en Europe avec la crainte d'une pénurie d'eau. Le reportage A sec, la grande soif des multinationales, relate des problèmes bien locaux à Volvic - où l’État a accordé à Danone de nouveaux droits de prélèvement, alors même que le niveau des réserves atteint un niveau alarmant -, à Vittel avec Nestlé ou de l’autre côté du Rhin avec Coca-Cola. La résistance fera-t-elle le poids face aux emplois et conflits d'intérêt des élus ? Rien n'est moins sûr.
Mais revenons à notre nouvelle marque dite « écologique ». Celle-ci promet un « maximum de prélèvement de 15% de la source ». Ceci laisse certainement déjà de belles perspectives de croissance et il sera toujours possible, d’ici quelques années, d’augmenter le cas échéant les prélèvements mais une question plus essentielle se pose: les autochtones ont-ils un accès libre à la source ou celle-ci a-t-elle été privatisée ?
C’est généralement la seconde configuration. La ville de Volvic, par exemple, n’a ainsi pas accès du tout à l’eau commercialisée sous la marque Volvic (un peu éloignée de la ville et réellement dénommée source « Clairvic ») mais à une classique eau chlorée. A Evian, il est possible de venir remplir des bouteilles d’eau à la source mais il faut s’armer de patience car il n’y a qu’un seul robinet et son débit volontairement réduit…
Or il est possible de remplir un verre ou une bouteille beaucoup plus facilement chez soi, à partir de son eau du robinet et d’obtenir une meilleure qualité énergétique que les eaux en bouteille dévitalisées via un équipement (filtration + dynamisation) adéquat. Voilà le vrai geste d’écologie personnelle, voici comment prendre soin de soi et au passage préserver la planète !